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xCe documentaire sera diffusé sur M6 le 24 septembre à 23h10. L'agresseur d'Emmanuelle Béart n'était pas son père, le chanteur Guy Béart, décédé en 2015, comme l'a précisé la co-réalisatrice Anastasia Mikova lors de la présentation du film à la presse.
Emmanuelle Béart a choisi de ne pas révéler l'identité de son agresseur, car ce n'était pas l'objectif du documentaire.
Intitulé "Un silence si bruyant", ce documentaire donne la parole à quatre victimes d'inceste, en plus d'Emmanuelle Béart qui partage son propre vécu.
Dans le film, elle exprime sa gratitude envers sa grand-mère qui, selon elle, l'a sauvée de la situation. Emmanuelle Béart a expliqué qu'elle souhaitait créer un espace de parole pour les autres victimes et qu'elle avait décidé de parler après avoir été confrontée à leur sincérité et à leur courage.
Les témoignages des autres victimes dans le documentaire incluent Norma, victime de viols par son grand-père pendant son enfance, Pascale, qui a réprimé les abus de son père jusqu'à l'âge de cinquante ans, Sarah, dont l'ex-compagnon a abusé de leur petite fille entre quatre et huit ans, et Joachim, qui accuse ses parents d'inceste, ce qu'ils nient.
Selon la Ciivise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants), créée en janvier 2021 après la publication de "La Familia grande" de Camille Kouchner, environ 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année en France, et 5,5 millions d'adultes ont été victimes dans leur enfance, principalement au sein de leur famille.
Emmanuelle Béart a plaidé en faveur d'une réponse politique et sociétale à cette situation. Le documentaire sera projeté au secrétariat d'État chargé de l'Enfance le 19 septembre.
La secrétaire d'État à l'Enfance, Charlotte Caubel, a salué le courage d'Emmanuelle Béart et des autres témoignants, et a annoncé une grande campagne gouvernementale à venir pour lutter contre les violences faites aux enfants, en parallèle de la diffusion du documentaire et d'autres émissions sur le sujet.
Début juin, le gouvernement avait présenté les grandes lignes d'un plan contre les violences faites aux enfants, en se concentrant notamment sur les violences sexuelles, mais ce plan avait été critiqué comme étant insuffisamment ambitieux par certaines associations.